L'article qui met le caca aux nues par la plus humble de vos correspondantes...

Hier aux Ameriques, c'était jour férié, donc jour de fête!
Personne ne travaillait pendant 3 jours consécutifs (comprendre hormis les Mexicains, comprendre pour la Californie: 5% de la population ne travaillait pas pendant 3 jours consécutifs.)
Ole!

Ici, trois jours de repos, c'est presque un événement traumatisant. C'est ce qui arrive quand on n'a plus l'habitude de ne pas travailler.
Et c'est mal.
Heureusement, quelques français de bonne volonté sont toujours là pour rappeler au Lord que certains hommes apprécient à leur juste valeur les week-ends prolongés.
Je m'en vais donc vous raconter ce que j'ai fait, le Dimanche 25 et le Lundi 26 Mai 2008 au **** Jasmine Avenue. Et comme vous connaissez tous mes accointances avec la scatologic-attitude, laissez moi juste vous faire une petite mise en bouche en vous disant que c’etait un week-end marron et liquide…
Sounds good no ?

LOCATION :

Entre les deux palmiers, c’est la porte de l’allée qui mène a la porte qui ouvre la deuxiéme porte qui ouvre mon appartement.
Rester connectée à la nature et avoir foi en l’Homme telles sont mes devises !

ACTIVITES :

a- couper des barrettes de shit pour aller les revendre a Pepe, le dealer au pitbull blanc tatooé sur la basse fesse.
b- Faire de la cuisine

REPONSE :
Et oui contre toute attente, j’ai fait de la cuisine. Et quelle cuisine !

Je pensais vous faire tout un résumé exaltant et plein de blagues drôles et variées comme je sais si bien les faire, mais mon texte se rallonge et je n’ai même pas commencé a raconter ce qui s’est passé. De plus, mon français n’étant plus ce qu’il était (oui ça y est…le franc-quoi ?) j’ai décidé de vous épargner.
Soyons visuels, soyons entertaining, soyons fous !

Mon week-end en photos !

Laissez moi vous introduire tout d'abord a mes partenaires de jeu: mes voisins!

Ils sont français, ils sont jeunes, ils sont beaux, ils s'aiment et je suis leur voisine. Ils ont tout pour eux.

Le garçon étant fan de cuisine, il a dans son placard le livre de recettes de pâtisseries de Ducasse. Moi, toujours curieuse (et naïve ou conne en fait) je suggère que l'on  se fasse une session 'je joue à faire de la cuisine'!  Sur le coup ça semblait une bonne idée...
Donc S. choisit une recette, et quelle recette?
LE HÉRISSON EN CHOCOLAT.



Ça donne envie hein?
M. et moi décidons de suivre, d'abord parce qu'on y connait rien, et ensuite parce que on n'y connait VRAIMENT rien.
Mais avant de relever les manches, on décide de se chauffer le palet avec deux tartines de magicbutter...
Who knows it? ; )
C'est bon, cette cochonnerie, mais ce n'est pas à prendre si vous souhaitez révéler le Chef qui est en vous. à moins que vous ayez le temps, beaucoup de temps...

La session cuisine commence à 16h.

5h plus tard, à bout de nerfs, (ça faisait déjà deux heures que M. et moi ne servions plus a rien) je rentre chez moi, laissant S. toujours à fond dedans.
Entre temps les Hérissons sont devenus des OURSONS et refroidissent sagement au frigo...

Le lendemain, 10h30, me revoilà chez mes voisins qui semblent toujours m'aimer.
La veille, avant de s'attaquer a des Ducasseries, on avait trouvé un sofa dans la rue qui allait parfaitement avec la couleur de mes yeux et le mur de leur patio. C'est donc là qu'on l'a mis. Parce qu'on m'as toujours appris qu'on ne laisse jamais un nouveau sofa seul la première fois que le soleil se lève, nous l'avons baptisé avec un petit brunch au soleil (après trois jours de temps degueu, je ne vous mentirai pas!).

A midi, on se remotive doucement. Mais ça part encore en sucette, quand on se lance dans un débat pour savoir si 10 cl = 10g et si le lait pèse plus lourd que l'eau moins la masse d'oxygène consommée en Californie. Bref des trucs vraiment trop compliqués qui tendent à altérer mon plaisir des sens et des joies bruts. Je me lance donc dans la lecture du Times et découvrent les 100 personnalités qui ont marquées le monde cette année. J'ai donc raté la fin de la joute existentielle de mes deux compagnons mais vous serez heureux d'apprendre que Brad et Angie étaient numero 1. Moi je trouve ça bien ces gens qui sont impliqués dans les problèmes du monde, qui donnent leur argent (1 million à ce jour), adoptent des enfants traumatisés et sont photogéniques. En bref qui sont tous ce que je ne suis pas et font ce que je ne fais pas ce qui me permet de me concentrer sur d'autres choses, comme mes oursons en chocolat, qui valent leur pesant d'or dans l'évolution de l'Homme.

Bref, le temps qu'on se souvienne de nos tables de conversions, qu'on retrouve le verre mesureur et qu'on fasse le glaçage, les oursons étaient redevenus trop mous. (franchement, à ce stade là, même vous ça vous soule...c'est normal)

Et c'est reparti pour un tour de congelo!

La tension était palpable entre mes amis de longue date et moi, mais en fait c'était plutôt de la tension individuelle. Je crois que c'est ce que Jung appelle 'tension générée par de la frustration et mal canalisée voire mal redirigée'. Enfin c'était pas dit comme ça. Et c'était peut-être pas Jung.

Quoiqu'il en soit, on prend la voiture, et on part a Venice, où on se sépare parce que trop de nous, tue le nous.

Venice, c'est là ou je vais dès que je peux (donc pas si souvent que ça, disons une fois par semaine) depuis trois semaines (ce qui ferait trois fois en théorie, mais en fait c'est plus...étrange).
C'est beau, plein de gens qui marchent, chose extrêmement rare ici. Les gens ne marchent pas, ils gravitent en permanence dans leur voiture.

J'ai déjà instauré mon petit tour traditionnel; je marche le long de la plage, en réfléchissant au sens de la vie. En général à ce moment là, tout semble limpide.
Je m'arrête au Cow's End un des rares cafés avec un peu de cachet (mais n'essayez pas d'imaginer un café français. C'est juste qu'il y a du bois, des canapés, et que ce n'est pas une chaine...)
Généralement j'y travaille quelques heures, puis je refais ma marche dans l'autre sens, ce qui fait que je me mets a réfléchir au sens de le eiv. Du coup les choses deviennent confuses, et quand je remonte dans le bus qui me ramène là où m'attendent mes possessions et l'Histoire que je m'écris, je suis à nouveau paumée...

Est ce clair? Un peu de lumière pour vous illuminer...

après ça, vous vous doutez que ça allait quand même vachement mieux. Mais j'avais plus trop envie de cuisiner.
Et pourtant...

Quelques heures après, (après du sexe probablement. Enfin c'est tout ce que je le leur souhaite...) mes voisins me rappellent.

20h:retour en cuisine.
Il fallait encore faire refondre le glaçage et enrober les oursons puis disposer leur 'carapace'. Pour vous donner une idée de tout ce qu'on a sali en deux jours, je vais juste vous montrer les cochoncetés provoquées par cette ultime étape. Multipliez ça par 4, et vous y serez presque. (et je n'ai pas pris les plaques et les assiettes...)

Mais on l'a fait!
On a fini ces putains d'oursons!
On les a pris en photos sous tous les angles, on s'est servi un verre de vin, fumé un bon .... et on les a dégusté!
Et c'était bon bordel! (appréciez les différentes couches intérieures, avec praline home made incorporée etc...)

Et voila, tout ça pour quoi?
Pour quatre pauvres oursons!

S. parle déjà de le refaire en plus grosse quantité.
Moi je parle déjà de gagner beaucoup d'argent pour avoir une cuisinière.

J'ai appris beaucoup durant ces deux jours et la conclusion de tout ça, c'est probablement que s'il y avait la moindre chance que je termine en femme au foyer a faire la popotte, elle s'est évanouie durablement. Je suis pour l'esclavage rémunéré, c'est plus chic et moins fatigant.
Par contre on à decidé de regulariser les brunchs, une façon simple et rapide de manger beaucoup tout en restant près des valeurs consuméristes qui me sont si chéres...

Ces mémoires d'une cuisinière du XXIe siècle s'achèvent bientôt.
Ce fut long.

Pardon.

Comments

[LiLi]

Ma chériiiiiiie!
Que c'est bon de te lire!!!
que c'est bon que c'est bon que c'est bon!
que ça donne envie d'être avec toi!
Et que ça donne faim bordel!

Encore! J'en veux encore!

Ji t'aime